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Ma rencontre avec la Littérature

​​Le français n’était pas ma langue de naissance. Mais c’est elle qui m’a choisie pour écrire. 

Longtemps, je l’ai crue inaccessible — trop parfaite, trop normée, trop étrangère. Réservée aux "autres".

Adolescente, bien que sensible aux mots, la lecture n’était pas un plaisir instinctif. Elle relevait plus du devoir que du désir. Mon regard, naturellement tourné vers la peinture, avait été initié très tôt — dès l'âge de cinq ans, éducation oblige. J'arpentais déjà les immensités du Louvre, les galeries du Grand Palais, les salles du musée de l'Orangerie admirant la majesté des Nymphéas...

Les impressionnistes devinrent mes maîtres à penser — ou du moins ceux que j'admire, avec délectation. Ils firent naître mon attrait pour d'autres courants artistiques : m'émerveiller devant Delacroix et son orientalisme, le bleu de Matisse, les danseuses de Degas, le mystère de Picasso... 

 

Bien sûr, j’ai lu — parce qu’il le fallait ​— mais jamais vraiment par désir, ni avec cette envie profonde de lire.

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Il a fallu attendre. Des années.

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Claude Monet dans son atelier en 1920
Photo (C) RMN - Grand Palais / image RMN-GP

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